Découvrez votre domaine viticole des Vallées Pyrénéennes !
Votre vigneron Mathieu Lacanette-Naba a commencé à planter ses premières vignes en 2008 sur un terrain familial, reposé de toutes cultures, là où elles avaient été arraché 30 ans auparavant.
Ce terrain argilo-calcaire exposé plein sud face aux Pyrénées est idéal pour l'élaboration de grands vin de Jurançon
Domaine Naba, retrouver la vigne, renaître à la terre
C’est dans son petit village d’Estialescq, d’où la vigne avait disparu, que Mathieu Lacanette-Naba a lancé son propre domaine, « associé » à son père. L’odyssée de cuvées identitaires dans l’esprit du Jurançon. La résurrection d’un terroir viticole.
Rien ne vaut une leçon de chose autour des vignes qui dominent le petit village d’Estialecq et son église bleue. C’est ici, sur ce chaos calcaire argileux que Mathieu Lacanette-Naba a planté. Il a transformé les pâtures en jardin de Bacchus. Depuis trente ans, le vin n’était plus quelque chose de familial, une richesse héréditaire. Le temps de la vigne était fini dans la contrée. Aujourd’hui, Mathieu parle à ses parcelles qui portent petit et gros manseng, lauzet, sur les pentes, bien exposées, au midi. En tout, 5 hectares que son père lui a cédés. Et qui embrassent le pic d’Anie et ses déserts lunaires.
C’est rare un désir de faire du vin, énoncé simplement dans l’enfance, et dont le sujet ne dévie plus. Au point de déclencher une passion « enivrante ». Son éducation, il l’a fait au cœur des vignes d’un cru classé de Sauternes. Il a étudié à l’école de viticulture et d’œnologie La Tour Blanche, obtenu un BTSA, par apprentissage. Et puis, un autre diplôme, une spécialité en management « vins et spiritueux », au lycée agro-viticole de Libourne-Montagne. Une formation magistrale qui lui permet de s’exercer, deux ans, au domaine Bellegarde, à Monein. Après, il file à l’autre bout du monde, sur le continent sud américain. Une escapade au Chili, au sud de Santiago, pour travailler la carménère – l’antique cépage miraculé – à la bodega Portal del Alto. À son retour, en 2007, il trouve un petit carré de vignes en location, 40 ares sur Lasseube, près de chez lui. Et, en même temps, applique les pratiques culturales chez Gisèle Bordenave, à Monein, où il affine ses savoirs, jusqu’en 2017. Finalement, des songes plein la tête, Mathieu plante ses premiers ceps, en 2008, sur ses terres d’Estialescq. C’est face à la montagne, dans le vignoble juste magique de « Bellegarde », qu’était né, au fond de lui, ce rêve de monter son exploitation. Un rêve partagé avec son père Jean-Paul, dans une subtile association, en 2013.
Tels deux complices, les « néo-vignerons » créent le domaine Naba, pour faire ensemble le vin de Jurançon. Parti d’une page blanche, sans héritage viticole, Mathieu s’est lancé en réalisant ses propres choix pour son vignoble. En travaillant son sens de l’observation, sa sensibilité au terroir, il a construit une philosophie : l’art de saisir l’instant. Le « Kairos » qui fait l’occasion favorable, le temps opportun. Le talent de celui qui élabore le vin. Le fruit d’un long processus d’entraînement personnel. En un mot, un parcours initiatique, une vision pour ses vins.
Un vin signature
Un hommage au paysage comme partie intégrante du travail et des vins du vigneron. Épurées, structurées, les étiquettes des trois cuvées du domaine Naba expriment, à travers le jeu des couleurs et des formes, un graphisme fort. On visualise l’ampleur des Pyrénées. Un monde minéral représenté par des « triangles sublimes » multicolores, en lien avec le nombre d’or qui s’observe dans la nature. L’équilibre dynamique d’un relief qui culmine avec le pic d’Anie. Et qui reflète le contexte dont est issu la terre de vignes : tout ce qui se trouve sous l’étendue de notre regard : les nappes de galets, de graviers… que s’est chargée de travailler l’érosion. On entre dans l’image, on accède à son contenu : la géographie, la géologie, l’œnologie. Un logo au design minimaliste, qui fait à la fois référence à la perfection, la notion de terroir et de renouveau.
De son expérience chez Alejandro Hernandez, universitaire reconnu comme « l’homme du vin » au Chili, Mathieu a tiré le meilleur. La passion, une dose d’amour et de création. Produire un vin en accord avec ses valeurs et ses convictions. Soucieux du respect du raisin et de son territoire, il a fait prendre au domaine le virage de la viticulture « bio ». Tout se gagne à la vigne entièrement enherbée.
C’est dans une merveille de grange béarnaise, en murs de galets, que le chai est aménagé. Un chai conçu pour que les jus circulent uniquement par gravité. Une réflexion sur le transfert de la vendange. Le remplissage des cuves de vinification. Le raisin entier emprunte le chemin le plus court pour préserver son intégrité. À l’issu d’un pressurage doux, le moût coule, seul, vers la cuve de fermentation, à l’étage inférieur.